L’idée que la nourriture saine coûterait plus cher que la malbouffe est un cliché qu’on entend souvent. Beaucoup de gens se disent qu’ils aimeraient manger mieux mais qu’ils n’en ont pas les moyens. Ils sont persuadés que cuisiner à partir de rien coûte une fortune et que les repas du fast food ne coûtent pas plus de 7 euros, ce qui ne les incite guère à changer leur comportement. Pourtant, il est possible de manger sainement pour moins – beaucoup moins – que le prix d’un cheeseburger. Le nœud du problème n’est pas le coût, mais les connaissances, les compétences et le temps.
Quantité plus que calories
Au cours de la dernière décennie, les médias ont accordé une attention croissante aux régimes minceur, et les articles sur la cuisine maison portant sur le coût d’une alimentation saine se sont également faits de plus en plus nombreux. Tout cela influence la perception du public. Certaines études comparant le prix par calorie des aliments suggèrent que les aliments moins sains sont souvent moins chers, mais elles ne disent pas tout. Prenons l’exemple de deux pots de dessert au chocolat, l’un normal et l’autre avec moins de matières grasses. Si l’on utilise la mesure du prix par calorie, le dessert moins gras semble plus cher que le pot normal, car il contient moins de calories. Au contraire, les études comparant le prix par unité de poids des aliments d’un même groupe alimentaire suggèrent que les options saines sont souvent moins chères – par exemple, 200g de petits pois contre 200g de bacon. Cette dernière mesure est plus significative car la plupart des personnes qui achètent des aliments pensent à la quantité qu’elles achètent plutôt qu’au nombre de calories qu’elles obtiennent pour leur argent.
A l’origine du cliché : un manque d’argent et de temps
Le manque de ressources financières, qui touche de nombreux foyers en France, est épuisant pour le moral. Or, c’est en partie notre moral qui détermine les choix alimentaires. Souvent, la dernière chose que les gens ont envie de faire à la fin d’une longue journée est de cuisiner, d’où l’attrait des plats à emporter bon marché.
Par ailleurs, les personnes à faibles revenus sont plus susceptibles d’acheter des aliments riches en calories plutôt que des fruits ou des légumes, car ils sont plus rassasiants. Mais si un cheeseburger peut vous rassasier plus longtemps qu’une pomme, la malbouffe est très mauvaise pour la santé.
Au contraire, il est possible de préparer un repas sain et rassasiant en très peu de temps, comme l’a montré à plusieurs reprises l’écrivain culinaire britannique Jack Monroe. Par exemple, sa recette d’un gratin de courgettes, de tomates et de fromage ne coûte que quelques centimes et se prépare en huit minutes. C’est plus sain et moins cher qu’un plat à emporter.
Mais il est difficile de promouvoir une alimentation saine dans une société qui manque d’argent et de temps, et l’enseignement des techniques culinaires ne suffit pas. La campagne de Jamie Oliver au Royaume-Uni, visant à enseigner la cuisine aux personnes à faibles revenus, bien que bien intentionnée, s’est en effet aliénée une grande partie de son public cible en diabolisant le plat iconique du Twizzler de dinde (sortes de spirales de viande frite) et en stigmatisant davantage les foyers vivant dans l’austérité en Grande-Bretagne. Ainsi, ce que nous mangeons est au cœur de notre identité et les stratégies de lutte contre l’alimentation doivent en tenir compte si elles veulent être efficaces.
Conseils pratiques pour bien manger pas cher
Comment manger mieux avec un budget limité ? Certes, la viande et le poisson font partie des articles les plus chers sur une liste de courses, mais les protéines végétales coûtent souvent moins cher. Ainsi, les légumes secs (haricots, pois et lentilles) sont nutritifs, très bon marché et remplacent avantageusement la viande.
Ne vous laissez pas tromper par les « super aliments » coûteux ; il n’existe pas de définition commune de ce terme et de nombreuses allégations de santé concernant les super aliments n’ont pas été prouvées. Il est prouvé que le simple fait d’augmenter le volume et la variété des fruits et légumes dans votre alimentation réduit le risque de maladie et n’est pas forcément coûteux.
Par ailleurs, les fruits et légumes surgelés, en conserve ou séchés sont souvent moins chers que les frais, mais ils conservent leurs nutriments. Ils se conservent également plus longtemps, ce qui réduit le gaspillage alimentaire.
Dans le même genre, les légumes en boîte sont aussi souvent moins chers que les frais, et ils conservent également la plupart de leurs propriétés.
Enfin, évitez d’acheter des aliments transformés ; vous pouvez souvent préparer des plats similaires rapidement et facilement pour beaucoup moins cher. En effet, une recette de sauce pour pâtes coûte 50 centimes pour quatre portions, alors qu’un pot de sauce pour pâtes coûte plus de quatre fois ce prix. En prime, vous saurez exactement ce que contient la recette dégustée.
Le régime alimentaire est fondamental pour la santé et le bien-être, et le coût des aliments ne devrait pas, à lui seul, empêcher les gens de bien manger. La malbouffe peut être bon marché et savoureuse, mais l’idée que les aliments sains sont chers est une pure fiction.
Dès son plus jeune âge, Maria passait des heures avec sa grand-mère dans la cuisine, observant attentivement chaque mouvement et apprenant les secrets des plats traditionnels. Au fil des années, cette passion est devenue une véritable vocation pour Maria, qui a décidé de partager son amour pour la cuisine en créant son blog, "Les Toques d'Ardèche".
Avec son blog, Maria souhaite réunir les amateurs de cuisine et les curieux qui souhaitent découvrir les délices de la région ardéchoise. Elle met un point d'honneur à sélectionner et à adapter des recettes traditionnelles, en y apportant sa touche personnelle et créative.
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